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Internet : état des lieux...

L’internet n’arrête pas d’évoluer ; tout le monde n’arrive pas à suivre le rythme des changements. Le débit des communications a explosé. Il y a dix ans on parlait de kilobits, ensuite de mégabits, et maintenant de gigabits. Bien sûr, on ira encore plus loin. Avec ces gros tuyaux on peut transmettre des images, de la voix, de la vidéo, la radio, la télé, le 3D, c.a.d. le relief.
Mais on ne peut pas encore toucher ce qu’on voit.

Le téléphone mobile sert encore à téléphoner, et aussi à une foule d’autres fonctions. C’est devenu un ordinateur de poche, bien plus répandu que le PC windows. Finalement, on est comblé. Plus ou moins.

Le réseau de communications de l’internet est robuste ; il est bien armé contre les pannes de matériel. On ne peut pas en dire autant des moyens d’accès. Il y a des bons et des moins bons fournisseurs d’accès. Le raccordement au domicile est en général bon dans les villes, pas toujours dans les villages, et problèmatique dans la cambrousse.

Quant aux démêlés de l’utilisateur avec son PC, c’est pas la gloire. Au début ça marche. Au bout d’un certain temps, quelque chose s’arrête de marcher, personne ne sait pourquoi. Assistance téléphonique, avec facture à la clé, sans garantie de résultat. Pour finir, intervention d’un gourou, qui est une denrée rare et chère.

Et le spam ? appelé aussi pourriel. Vous avez gagné 25 millions de dollars. Vous pouvez vous offrir un doctorat en ligne. L’accès à votre compte bancaire a été restreint, confirmez votre inscription. Plus la panoplie des mirages sexuels. Évidemment, ce sont des arnaques. L’industrie du spam est florissante, car elle est camouflée dans un maquis de réseaux internationaux, et le nombre de gogos augmente avec les nouveaux utilisateurs.

Comment s’en débarrasser ? Bonne question. L’internet est un système ouvert. N’importe qui peut émettre n’importe quoi, et ça ne coûte presque rien. Le réseau n’a aucun mécanisme d’identification, cette fonction est laissée aux fournisseurs d’accès. Mais il existe partout des fournisseurs d’accès compréhensifs, qui ont intérêt à garder de bons clients. Le risque est d’être placé dans une liste noire et de voir son courriel refusé par les destinataires.

Même si les accès à l’internet étaient rigoureusement contrôlés, l’industrie du spam possède bien d’autres moyens pour infiltrer son trafic. Le plus courant est un virus transmis à un PC disposant d’un accès légitime. Ce virus reste invisible pour l’utilisateur, il dort d’un œil et attend des ordres de son patron. Par exemple l’ordre de faire suivre du spam à une liste de destinataires. Le PC infecté apparait comme l’émetteur du spam, ce qui peut causer de sérieux ennuis à son utilisateur.

L’internet grouille de millions de PC infectés. On les appelle des zombies. La plupart du temps ils ne font qu’envoyer du spam modèrément, pour éviter de se faire repérer par le fournisseur d’accès. Ils constituent des réseaux de zombies gérés par des patrons, ou des parrains, qui peuvent les louer à des gangs mafieux. S’il y a besoin de punir un site, des centaines de milliers de PC peuvent lui envoyer en même temps un déluge de messages. En quelques minutes le site est asphyxié. Son fournisseur d’accès peut l’être également.

S’ils n’ont pas de filtres, les uilisateurs individuels ont la corvée quotidienne de jeter les spams de leur boîte à lettres, mais ils n’ont pas de site à défendre. En revanche, les entreprises ont des sites essentiels à leurs activités. Elles ont besoin de sécurité. Une solution est un intranet sécurisé, réservé au personnel de l’entreprise. Un intranet ? c’est un réseau privé utilisant les standards de l’internet.

Les entreprises n’ont pas toujours les moyens d’avoir un intranet. Les utilisateurs individuels ont aussi besoin de sécurité pour certaines activités. On observe deux tendances fortes sur le marché. D’un côté une demande pour un internet protégé contre la fraude. De l’autre un internet ouvert et d’usage peu contraignant, en gros celui que nous connaissons. Naturellement chaque tendance estime qu’elle devrait être la seule acceptable. Comme on est en France, on veut avoir raison avec des lois.

Pourtant d’autres services comme la SNCF, la Poste, les Pompes funèbres, et même le téléphone, offrent des prestations et des tarifs modulés selon les besoins des clients. L’internet pourrait offrir des accès avec plusieurs niveaux de sécurité, des groupes fermés d’abonnés, des filtres de contenu, tout ça à la carte. En fait, on est paralysé par le dogme du service unique.

Si ces débats n’ont pas d’autre issue qu’un diktat du plus fort, on lui souhaite que ses sites ne soient pas attaqués par les zombies.

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